La journée mondiale de lutte contre l’hépatite été l’occasion pour le Rotary Club Abidjan Ivoire de faire le vœu d’engagement pour l’éradication de cette maladie.
L’hépatite tue désormais plus que le Sida en Côte d’Ivoire. C’est le triste diagnostic qu’a posé le Professeur Allah-Kouadio Emile, directeur-coordonnateur du Programme de lutte contre les hépatites virales, le vendredi dernier à la conférence publique organisée par le Rotary Club Abidjan Ivoire, en prélude à la journée mondiale de lutte contre cette maladie instituée par l’OMS tous les 28 juillet depuis 8 ans.
En organisant une grande campagne populaire et médiatique pour la première fois ici , les Rotary Club de Côte d’Ivoire veulent prioriser désormais les actions pour l’éradication de cette maladie, comme ça été le cas pour la polio pratiquement totalement éradiquée en Côte-d’Ivoire.
Voilà 3 ans que la journée mondiale de lutte contre l’hépatite a été instauré en côte d’ivoire. Il en était temps au vu des ravages de cette tueuse silencieuse. Désormais, les rotarys clubs ivoiriens emboitent le pas aux différents acteurs sur le terrain, surtout qu’à l’échelle mondiale l’amicale du rotary pour l’éradication a pris l’avance dans plusieurs pays avec son projet hépatite zéro initié par Humberto Silva (un célèbre rotary en brésilien). Aucun défi n’est trop grand pour nous les rotariens. Nous avons réussi notre pari de bouter la polio hors de notre pays et le dernier cas de poliovirus sauvage date de 2011. Aujourd’hui, la priorité du Rotary est d’arriver, d’ici 2030 selon le plan de l’OMS, à l’éradication de cette maladie. Ce que le rotary propose, en partenariat avec le programme national de lutte, c’est le dépistage rapide à l’aide de test fiable notamment sur les cas d’hépatites B et C afin d’éviter un cancer du foie à toutes ce personnes qui ignorent qu’elles portent en elles cette maladie virale. Dépistage donc pour connaitre sa séropositivité et prendre les mesures adéquates pour ne pas contaminer d’autre personnes, a déclaré vendredi à l’hôtel Ivoire Zenab Diallo, présidente du Rotary Club Abidjan Ivoire, à l’ouverture de la conférence publique qui a mobilisé des experts traitants, des clubs Rotary, des Rotaraciens et un public intéressé par ce thème. C’est une maladie qui se transmet différemment. Les hépatites A et E le sont de façon orale, dans des conditions hygiène insalubre. Quand les hépatites B, C et E , les formes cancérigènes, se transmettent exactement comme le Vih Sida, par des relations sexuelles non protégées, le sang, la salive, la transmission mère-enfant.
En Côte d’ivoire, avec pourtant un taux de prévalence de 8 à 10 % pour l’hépatite B (l’une des 3 pires formes d’hépatite avec hépatite C et l’hépatite D, causes de cancer de foie sur les 5 formes hépatite existantes) soit une population atteinte de près de 2 millions d’habitants, l’hépatite est encore méconnue du grand public, constate malheureusement le Pr Allah –Kouadio Emile. C’est pourquoi ,a-t-il insisté, en synergie, il faut multiplier les actions de d’information et de sensibilisation.
Font: Africactu.com